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L’inter-face était à l’origine une sur-face, une surface britannique, comme le kilt écossais (interface entre un air supplicié de cornemuses et des cuisses poilues). Dans le vocabulaire scientifique anglais de la fin du siècle dernier (dépêchons-nous de dire le siècle dernier pour le XIX° siècle, la denrée est périssable), l’interface était en chimie la surface séparant deux matières différentes. Après la chimie, c’est l’optique qui fit ensuite le plus grand usage du mot, les lycéens s’en souviennent, l’interface entre l’air et le verre, par exemple, décidant d’un certain nombre de rayons incidents qui réduisaient hélas l’arc-en-ciel à un calcul trigonométrique pénible.

Puis, les dictionnaires sont d’accord là-dessus, le mot prit en 1965 un sens informatique, aujourd’hui dominant : l’interface est un « dispositif » (matériel ou logiciel) grâce auquel s’effectuent des échanges entre systèmes. Ce sens, très technique, désignait par exemple le moyen par lequel les informations d’une base de données pouvaient être utilisées par un programme qui imprimait des étiquettes. Mais, dans les années quatre-vingt, on fut à juste titre obnubilé par l’interface entre deux systèmes particuliers, l’un étant l’ordinateur et ce qu’il y avait dedans, l’autre étant l’être humain, usager du funeste Socrate de la SNCF ou simplement propriétaire d’un micro. Dès 1984, le principal argument de vente du Macintosh de la firme Apple, fut son «interface-utilisateur », très vite abrégée en interface tout court. Et, de fait, interface sans précision est devenu aujourd’hui synonyme d’interface homme-machine. Un lord chimiste victorien y retrouverait ses petits : l’homme et la machine sont bien deux milieux distincts qui inter-agissent par l’intermédiaire d’une surface. Cette surface est pleine d’aspérités : icônes, menus déroulants, touches de fonction. Mais nous aimons quand même l’imaginer comme une surface. Si possible point trop épaisse, c’est celle qui sépare l’air de nos aspirations (écrire un texte définitif, faire un business-plan convaincant) de l’eau des fonctionnalités toujours un peu rétives de ce que nous continuons à appeler la « machine ». Elle, avec son interface, croit en rêve être plus que ça : un milieu différent. L’interface, dont tout le monde s’accorde à dire qu’elle doit être la plus simple possible, est donc le lieu le plus compliqué qui soit : le seuil où les rêves doivent s’incarner. Pas étonnant alors qu’on ne soit jamais satisfait d’une interface.

Tendance

Interface est solidement implanté. Interfacer ou interfaçage (attesté depuis 1974 selon le « dictionnaire historique de la langue française » d’Alain Rey) font leur petit bonhomme de chemin. La guichetière de la poste est l’interface entre l’usager et le service public. Un exemple trivial d’interface : le préservatif.

Dico

Inconnu du Petit Larousse 1979, le mot apparaît au début des années quatre-vingt dix dans son sens informatique général, qu’il conserve dans l’édition 2000. Le Dictionnaire Hachette Encyclopédique, plus branché, signale en deuxième place le sens d’interface graphique. Interface, en français comme en anglais, devient interfaccia en italien, interfase en espagnol, mais Schnittstelle en allemand


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