LE MODÈLE ÉCONOMIQUE
Le modèle économique fait entrer en jeu un très grand
nombre de variables et de paramètres, toutefois certains éléments jouent
un rôle particulièrement important.
De manière très "classique" le PIB est déterminé par l'équation
PIB = Consommation + FBCF + Exportations - Importations
Des procédures d'ajustement assurent la cohérence de l'ensemble.
La FBCF
La FBCF est peut-être la variable la plus importante du
modèle. Elle dépend des éléments suivants :
- de l'investissement privé de l'année précédente
- du taux d'intérêt réel
- des taux de croissance des deux années précédentes
- de la masse des profits disponibles après impôts
- des dépenses publiques d'investissement de l'année
Il y a d'autre part un effet variation du déficit public : si celui-ci
augmente de manière relative (c'est à dire en % du PIB) par rapport à
l'année précédente cela amplifiera l'augmentation de la FBCF.
Le fait de choisir le contrôle du crédit dans les options "qualitatives" a
pour effet de réduire la FBCF. En revanche le choix de l'option "ne pas
gêner les PME" stimule l'investissement.
Par ailleurs, le taux d'investissement ne peut être inférieur à 15% ni
supérieur à 35% et enfin la FBCF ne peut varier de plus de 15 % par
rapport à l'année précédente.
La CONSOMMATION
La consommation augmente par rapport à l'année précédente
d'un taux égal au taux de croissance (du PIB) de l'année précédente; elle
est augmentée (ou diminuée) de la variation des prestations sociales; si
le taux de l'impôt sur les salaires a été modifié, la consommation baisse
ou augmente du montant de la masse des salaires concernés.
La consommation sera augmentée si le déficit public (solde négatif)
s'était accru en francs constants par rapport à l'année d'avant. Ainsi si
l'augmentation du déficit public représente 1% du PIB la consommation
s'accroîtra de 1% de plus. Mais l'effet déficit public joue aussi à
l'envers s'il y a baisse de ce déficit en francs constants.
La consommation ne peut varier de plus de 15% en plus ou en moins par
rapport à l'année précédente. Elle ne peut représenter plus de 95 % du PIB
ni moins de 15 %
EXPORTATIONS
Les exportations augmentent (ou diminuent) comme le PIB de
l'année précédente.
Elles sont augmentées ou réduites en fonction de l'évolution de
l'inflation; par ex si le taux d'inflation a augmenté de 4 points, les
exportations diminuent de 4%
Elles varient en fonction de l'écart de taux de change (taux de
surévaluation du franc) ; ex : si le Franc est surévalué de 10% les
exportations seront réduites de 3,5% ; si le F est sous-évalué de 20% les
exportations seront augmentées de 7%
Elles varient en fonction de l'écart d'inflation avec les partenaires
étrangers; si par exemple l'inflation en France est plus élevée de 6
points, les exportations seront réduites de 3%
Enfin si la productivité augmente fortement (plus de 3%) cela favorise les
exportations et inversement un forte baisse de la productivité les
défavorise.
Le exportations ne peuvent représenter plus de 35 % ni moins de 15 % du
PIB.
Elle ne peuvent diminuer de plus de 10% ni augmenter de plus de 15 % par
rapport à l'année précédente.
IMPORTATIONS
Elles augmentent de 1% par an au moins, et par ailleurs
chaque point de croissance (du PIB) en plus les fait augmenter de 2,1%
En revanche, si le taux de croissance est inférieur à 1% ou est négatif
les importations diminuent.
Elles varient en cas de changement de parité : une dévaluation de 10% va
les faire augmenter de 8%
Les importations ne peuvent diminuer de plus de 10% ou augmenter de plus
de 15% par rapport à l'année précédente.
EXPORTATIONS ET IMPORTATIONS
La différence entre les Exportations et les Importations ne
doit pas dépasser 6% du PIB en valeur absolue.
La politique des changes choisie joue aussi un rôle : exportations et
importations sont augmentées de 0,5% si c'est l'option "liberté des
changes" qui est choisie; en revanche l'option "contrôle des frontières"
réduit les échanges de 0,5%
Le PIB
PIB = cons + exportations -import + FBCF
Le PIB est calculé par application de cette équation.
Toutefois le taux de croissance du PIB ne peut augmenter de plus de 3
points par rapport à l'année précédente. Donc si le calcul du PIB donne un
taux de croissance trop élevé, tous les éléments de l'équation ci-dessus
sont réajustés à la baisse.
PRODUCTIVITE
Le taux de croissance de la productivité dépend de la
croissance du PIB l'année précédente d'une part, et de la variation du
nombre total d'heures travaillées.
Ainsi, si la durée annuelle du travail augmente la croissance de la
productivité sera réduite.
Les variations de la productivité jouent sur l'équilibre général : si le
taux de croissance de la productivité dépasse 5% le PIB, la FBCF, la
consommation et le commerce extérieur augmenteront de 1% et ils
diminueront de 1% si la productivité augmente de moins de 1% .
MARCHE DU TRAVAIL
La demande de travail (mesurée en heures de travail)
augmente en fonction (en proportion) de la croissance diminuée de la
croissance de la productivité.
L'offre de travail (demande d'emploi) dépend tout naturellement de
l'évolution de la population active et du nombre annuel d'heures de
travail (donc du nombre de semaines de vacances et du nombre d'heures de
travail par semaine).
La population active évolue en fonction de certaines décisions : âge de la
retraite, âge de la scolarité obligatoire, duré du service national,
service national pour les femmes, politique d'immigration...
D'autre part, la population active varie en fonction du niveau de chômage
(de l'année précédente) : si celui-ci dépasse 10% il y a un effet
découragement qui fait baisser la population active; au contraire en
dessous de 5% il y a un effet d'attirance de la part des inactifs.
L'offre de travail ne peut être inférieure à la demande. Si c'est le cas
(on a par exemple trop réduit la durée du travail) cette situation
aboutira à une sorte de crise : d'une part le PIB et les composantes de la
demande baisseront de 3% et d'autre part le SMIC, la durée du travail et
la population active augmenteront de manière à aboutir à une offre de
travail au moins égale à la demande.
TAUX DE CHOMAGE
Le TAUX DE CHOMAGE dépend du taux de chômage l'année
précédente et de l'écart entre la demande et l'offre de travail.
Le chômage sera par ailleurs réduit si les exportations augmentent ou si
le taux de croissance dépasse 2,8% .
Si l'option "ne pas gêner les PME" a été choisie dans la rubrique Droit du
travail, le taux de chômage sera augmenté de 1% (de 1% mais pas de 1 point
de pourcentage) et il sera réduit dans le cas contraire.
Le nombre de chômeurs ne peut descendre en dessous d'un plancher de 200
000 personnes ni dépasser 20 % de la population résidente totale.
COMPTES SOCIAUX
Les allocations de chômage sont calculées à partir du
nombre de chômeurs, du montant du SMIC, du taux de l'allocation en % du
SMIC et de la proportion de chômeurs indemnisés .
Même type de calcul pour les allocations vieillesse, le nombre de
retraités dépendant évidemment de l'âge de la retraite ; si la retraite
est fixée à 60 ans il y aura 9,06 millions de retraités ; si elle est
fixée à 65 ans le nombre de retraités sera de 6,035 millions.
Les autres allocations sont touchées par 19 millions de familles plus les
familles d'étrangers (soit une famille pour 4 étrangers); le montant
dépend du montant moyen des prestations sociales par ménage.
La somme des ces 3 allocations constitue les prestations sociales (qui
peuvent varier au maximum de plus ou moins 30 %).
Les COTISATIONS SOCIALES se calculent en appliquant les taux de
cotisations (salariales et patronales) à la masse salariale. La variation
maximum est de 30% .
Le solde d'exploitation du système de solidarité s'obtient par la formule :
cotisations sociales + dépenses publiques de solidarité - prestations
sociales + 1/4 du solde précédent (qu'on enlève donc s'il était négatif)
FINANCES PUBLIQUES
a) Les IMPOTS
Ils sont obtenus en appliquant les taux à la masse des salaires et des
profits.
Ils sont augmentés de 2% si l'option "inquisition fiscale" a été choisie,
et réduit de 2% sinon.
b) Les dépenses totales sont égales aux investissements publics plus, les
dépenses sociales auxquels s'ajoutent des dépenses de fonctionnement qui
représentent environ le double des dépenses sociales (ou dépenses de
solidarité).
Elles sont augmentées de 2% si l'on a choisi de subventionner le monde
rural et réduites de 1% dans le cas contraire ; elles sont augmentées ou
réduites de 5% selon que l'on a choisi "Un Beaubourg dans chaque rue" ou
de diminuer les subventions pour la culture.
Chaque point supplémentaire dans le degré de nationalisation augmente les
dépenses publiques de 10 milliards de F
c) Le DEFICIT PUBLIC (ou plutôt solde de la loi de finances) : à la
différence recettes moins dépenses, il faut rajouter 30% du déficit public
précédent et 1/4 du solde actuel du système de solidarité.
INFLATION
Elle dépend du taux d'inflation de l'année précédente du
taux d'inflation mondial (des principaux partenaires) et des éléments
suivants :
- L'évolution du pouvoir d'achat du SMIC et des prestations sociales
- Le déficit public en % du PIB (s'il y a excédent l'inflation sera bien
sûr réduite)
- Du taux de croissance, en particulier si la croissance s'accélère.
- Du taux d'intérêt réel s'il est supérieur à 2%
D'autre part, il faudra compter avec l'inflation importée, surtout si le
poids du commerce extérieur dans le PIB est lourd et si l'écart des taux
d'inflation est important (mais un écart dans le "bon sens" permettra
d'avoir un effet modérateur).
Le taux d'inflation est réduit de 2% si l'option "contrôle du crédit" a
été choisie et augmentée de 2% dans le cas contraire ("déréglementation
bancaire").
De même, l'option "contrôle des prix" permet de réduire l'inflation de 4%
et le choix de la "liberté totale" des prix fait augmenter le taux
d'inflation de 4% (il s'agit bien de pourcentage et non de points
d'inflation).
Le taux d'inflation ne peut augmenter ou diminuer de plus de 7 points par
rapport à l'année précédente.
D'autre part l'inflation ne peut être inférieure à 1/4 du taux d'inflation
des principaux partenaires ni excéder 20 fois ce taux.
PARTAGE DE LA VALEUR AJOUTEE.
Au départ (en 1985) les salaires représentent 53,4 % de la
valeur ajoutée. Cette part augmente si le pouvoir d'achat du salaire
minimum (et des prestations sociales) augmente et elle diminue dans le cas
contraire.
De même, si l'ensemble des prestations sociales (qui comprend notamment
les allocations de chômage et les retraites) augmente plus vite que le
PIB, la part des "salaires" dans le PIB augmentera.
La part de la valeur ajoutée dévolue aux salariés ne peut être inférieure
à 48 % ni supérieure à 75 % .
Le taux de profit variera en fonction de cette part (il diminue si elle
augmente) et aussi en fonction des taux de cotisations patronales.
La masse des profits (sur laquelle sont calculés les impôts de la
propriété et de l'entreprise) sera donc calculé en fonction de ce taux.
TAUX DE CHANGE "NATUREL".
Il est exprimé en nombre de francs pour un dollar.
Son calcul tient compte de 3 éléments :
- l'écart entre le taux d'inflation français et le taux d'inflation
mondial
- l'écart entre le taux d'intérêt réel français et le taux mondial
- le solde extérieur rapporté au PIB. Si celui-ci est négatif, le taux de
change "naturel" augmentera, c'est à dire qu'il faudra dévaluer pour se
rapprocher d'un taux de change réaliste.
(NB : les taux d'intérêt et d'inflation mondiaux (c'est à dire des
principaux partenaires) sont donnés par le logiciel. Ils varient de
manière cyclique, avec une période de 7 ans pour le premier et de 6 ans
pour le second. Le mieux pour prendre connaissance de ces oscillations est
de demander l'historique sous forme de graphique après avoir joué un
certain nombre d'années.)
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