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Au premier abord, un mot simple. Sur l’écran d’un micro, une icône est une petite image (eikon veut dire en grec image, d’où par exemple iconographie) qui représente une action : ouvrir un logiciel, un fichier, ou utiliser une fonction. L’icône est un raccourci pour obtenir un résultat auquel on peut également parvenir en utilisant des mots dans un menu ou dans une fenêtre. C’est l’élément le plus évident de ce qu’on appelle une interface graphique, comme celle de Windows ou du Macintosh. Mais dans l’idée de l’interface graphique, l’icône n’est qu’un élément très secondaire, un gadget. Le graphisme en question renvoie en fait d’abord à une technologie, l’écran « bitmap », c’est-à-dire où tout est dessiné point par point, par opposition au mode « texte » où l’écran n’est qu’une série de cases dans lesquelles on peut écrire des symboles prédéfinis, par exemple des lettres, comme sur un Minitel. L’interface graphique est ensuite une métaphore, le plus souvent celle du bureau sur lequel on ouvre, déplace et ferme des fenêtres à l’aide d’une souris. Tous ces élément ont un inventeur, Doug Engelbart, qui fit la première démonstration de cette idée en 1968, avant de travailler pour plusieurs centres de recherches qui inspirèrent le Lisa d’Apple et plus tard le Macintosh. Engelbart devait lui-même une bonne partie de son inspiration à un essai de 1945 de Vannevar Bush, As we may think, qui décrivait déjà assez bien l’idée de fenêtres et de liens cliquables.
Mais ni Bush ni Engelbart, apparemment, ne sont les promoteurs du mot icône en informatique. Ce mot, qui semble aller de soi, ne paraît pas non plus être revendiqué par un père. Et c’est sans doute parce qu’il est orphelin, comme Steve Jobs, qu’il se cherche de faux pères. Car il n’y a pas grand chose à glaner du côté de la religion. Certes les icônes byzantines étaient des représentation des saints ou du Christ, objets de vénération jusqu’à ce que les iconoclastes déclenchent la querelle des icônes, réglée en partie par Charlemagne. Mais les icônes cyber n’ont pas la prétention d’être vénérées. Comme le suggère Le Robert, peut-être vaut-il mieux chercher du côté de Charles Peirce (1839-1914), philosophe américain qui bâtit une théorie du signe : un signe « iconique » chez lui, est une reproduction éventuellement simplifiée de ce qu’il représente, par exemple un dessin de disquette pour dire « sauver sur le disque ». Par opposition, entre autres, à un signe « indiciel », comme la girouette pour indiquer le vent. Il y a bien des exceptions à ce principe, notamment dans les icônes représentant des logos de sociétés ou de produits, mais ce sont des dévoiements: la plupart des icônes tentent bien de représenter un objet. Mais ce qui les écarte radicalement des icônes religieuses, c’est qu’elles sont actives, c’est leur raison d’être, pas là pour qu’on les adore, mais pour qu’on s’en serve en cliquant dessus.

Dicos

Les deux orthographes, avec ou sans accent, sont acceptées par le Hachette, mais seule icône est acceptée par le Larousse qui en a admis le sens informatique il y a une dizaine d’années. Icône au masculin, d’un usage rare, n’est admis par le Robert que dans le sens de Pierce, où il désigne alors un concept. On trouve parfois quelque pédant qui utilise le masculin, à tort, dans un contexte informatique.


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